Dès les années 60, blottie au cœur d’un charmant et authentique village, Trémolat, la belle demeure familiale offre à elle seule un concentré de Périgord, celui de notre imaginaire collectif. … Claude Chabrol décida derechef du lieu de tournage du « Boucher » (avec Jean Yanne et Stéphane Audran, inoubliables…) après y avoir déjeuné, assuré d’avoir une cantine à la hauteur de ses exigences…
Henry Miller, légendaire amoureux de nos paysages, y occupait la chambre 4, Hélène Darroze et de nombreuses autres personnalités y ont séjourné mais surtout y retournent goûter l’indéfinissable saveur d’un lieu délicieusement hors du temps.
Son propriétaire, homme d’affaires visionnaire et conteur insatiable, au regard aiguisé et espiègle a reçu la rédaction du mag 247 pour une longue causerie.
Mag 247 : Vous êtes l’un des membres fondateurs de la Chaîne Internationale Relais & Château, comment cette aventure a commencé ?
D’une rencontre avec un personnage de roman, chansonnier de son état, qui désespérait de trouver des hôtels à son goût.
Issu d’une vieille famille périgordine, j’ai voulu accueillir mes clients en maître de maison, on sort le linge fin, les beaux produits (truffe, poularde, foie gras, vins de Bergerac, Monbazillac…).
Dans ce pays où, même pauvre, on vit comme des princes et on reçoit comme chez les rois !
Le Vieux Logis est ainsi le 8ème établissement (inscrit en 1960, la chaîne compte 550 établissements de par le monde).
C’est ma fierté !
Mag 247 : Vous vous définissez comme un marchand de bonheur, pas comme un hôtelier ?…
Au Vieux Logis, nos hôtes partagent un moment, goûtent à notre art de vivre.
La table est dotée d’un macaron Michelin obtenu par Vincent Arnould, des jardins créés par le jardinier du Louvre… Le Périgord mérite le meilleur dans la simplicité.
Mag 247 : A 93 ans, vous êtes une nouvelle fois précurseur pour assurer l’avenir de votre établissement ?
J’ai voulu rendre hommage à mes employés, qui font de cette maison ce qu’elle est. Je leur ai transmise. Les anciens disent « la dernière chemise que tu porteras n’aura pas de poche ». (petit clin d’œil) Ils me supportent et je suis insupportable.
Je dois quelque chose à la famille et au Périgord.
Le Périgord m’a tout donné, je redonne au Périgord.
Pour découvrir le Périgord de Bernard Giraudel, « En Périgord, le plus proche des pays lointains », éditions de la Lauze
"En Périgord le plus proche des pays lointains"
Texte Marie Daramont
Photo Le Vieux Logis
