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Harvey Steiman, est certainement l’un des journalistes vins les plus respectés et peu d’appellations sur la planète ont dû échapper à son palais d’expert. Au hasard d’une interview, Martin Walker, journaliste politique et auteur de la série à succès « Bruno chef de police » devenu un des meilleurs ambassadeurs de la Dordogne en Europe et outre-Atlantique, a lié amitié avec lui et l’a invité en Périgord. Il nous raconte cette belle rencontre avec son délicieux accent écossais.

J’ai rencontré Harvey, qui a été rédacteur en chef pendant 30 ans du cultissime Wine Spectator, premier mensuel sur le vin aux États-Unis, à San Francisco. Attablé dans un prestigieux restaurant avec vue sur le Golden Gate et la fabuleuse baie, il ne voulait pas croire tout ce que j’écrivais dans mes romans sur le Périgord, ses vins, sa gastronomie et ses paysages idylliques. Nous étions devenus amis, et je l’ai mis au défi de venir sur place ! En avril dernier il a embarqué avec Carol, son épouse, pour venir chez nous en Périgord Noir, afin de vérifier in situ que je ne pouvais être accusé d’enjoliver le charme incroyable de la Dordogne.

 

 

Nous avons vécu une semaine étourdissante de découverte de villages, châteaux, bastides et autres sites préhistoriques merveilleux de la vallée de la Dordogne, rythmée par des étapes gastronomiques de haute volée. Au Vieux Logis, à Trémolat, table emblématique où le site et le talent du chef Vincent Arnoud réunis expriment la quintessence du Périgord, et à la Tour des Vents, qui domine le majestueux patchwork de vignes des coteaux de Monbazillac. Ce fut l’occasion de découvrir des cuvées pépites du terroir bergeracois et quelques-uns de ses vignerons, de vrais personnages, en tous cas des hommes et des femmes authentiques.

 

 

 

Nous avons sillonné le vignoble, avec des étapes à Pécharmant, au Château de Tiregand, au Château du Rooy, et à la Vieille Bergerie. Ma 2 CV a vaillamment gravi les coteaux de Monbazillac pour découvrir le Château, ses vins et son panorama à couper le souffle. L’intarissable Laurent de Bosredon nous a reçu au Château Bélingard tout comme Pierre-Jean Sadoux, vigneron poète au Château Court les Mûts, à Saussignac. Plus loin à Montravel, les vins des vignerons humanistes ont révélé le secret du terroir cher à Montaigne. Harvey et Carol ont gouté à l’art de vivre de purs périgourdins que nous sommes devenus, ma femme Julia et moi. Je leur ai concocté les recettes du livre de cuisine que j’ai écrit avec ma chroniqueuse gastronomique préférée. Comme mon héros Bruno, nous utilisons les fruits et légumes de notre jardin pour préparer notre tatin aux oignons rouges ou encore nos brochettes d’Agneau du Périgord aux abricots…. Nous allons cueillir les cèpes dans les bois alentours dès qu’une poussée s’annonce.

 

Parmi tous ces souvenirs d’incroyables dégustations et rencontres, notre visite chez Bruno Bilancini, au Château Tirecul la Gravière, véritable orfèvre du Monbazillac reste mémorable. Harvey connaissait la réputation de Bruno et l’épopée de la fameuse note de 100/100 attribuée par Parker qui faisait la pluie et le beau temps sur la planète vin dans les années 2000. Malgré tout, la dégustation de la cuvée Madame a laissé ce spécialiste vin mondialement reconnu bouche bée.

 

 

 

 

En nous quittant à l’aéroport, il me confie que j’ai gagné mon pari, le Périgord est « un vrai paradis, un havre de biodiversité préservée, mais il y a quand même quelque chose qui m’intrigue, pourquoi dans le monde du vin, votre vignoble reste-t-il connu que des initiés avec toutes ces cuvées magnifiques et reflétant leur terroir ? » « Parce que nous les gardons jalousement pour nous, les périgourdins… » ai-je répondu

Texte Martin Walker

Photos Loïc Mazalrey

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