Yohan Durand est né au cœur du vignoble de Monbazillac. Athlète de haut niveau, il a excellé successivement au 1500, 3000 et 5000m sur piste (champion de France, 4ème au championnat d’Europe) avant de faire aujourd’hui partie de l’équipe de France de marathon.
Il nous fait le plaisir de partager avec nous quelques conseils sport et running pour un été healthy en Périgord.
Le Mag 247 : Yohan, en été, les températures élevées peuvent rendre difficile la pratique sportive. Quelle attitude adopter pour continuer à s’entraîner en toute sécurité ?
Yohan Durand : D’abord il faut adapter ses horaires. Mieux vaut aller courir tôt le matin ou tard le soir quand la chaleur est moins importante. Sortir courir à 14h serait même dangereux. Ensuite, on adapte ses parcours : plutôt que le bitume, on va privilégier les parcours en forêt, plus ombragés. En Périgord Agenais, on n’a que l’embarras du choix ! Il faut aussi adapter sa tenue et choisir des vêtements qui évacuent bien la transpiration. Ensuite, bien s’hydrater est capital. Pendant la course, mais aussi avant…et avec de l’eau ! Enfin, le plus important, c’est d’écouter son corps et ne pas hésiter à raccourcir son entraînement si on sent qu’on n’est pas bien.
Le Mag 247 : Vous êtes originaire de la région et vivez à Bergerac. Quels sont vos spots de running préférés dans le vignoble ?
Yohan Durand : J’ai grandi à Monbazillac et mes parents y sont vignerons au Château Les Maules« Le marathon, c’est comme dans la vie, il y a des moments d’euphorie et des moments difficiles, quoi qu’il arrive il faut toujours s’accrocher et se battre ! ». Alors plus jeune j’ai beaucoup couru autour de la maison sur les coteaux de Monbazillac. C’est vallonné et super joli. Il y a aussi une boucle très sympa que je fais régulièrement dans le vignoble de Pécharmant, le long du circuit de randonnée. En plus, on a vu sur le Château de Monbazillac et les coteaux, ce qui n’est pas déplaisant ! Et quand il fait chaud, je vais souvent courir en forêt vers Liorac-sur-Louyre ou Cause-de-Clérans où il y a pas mal de pare-feu* parfaits pour la course.
Le Mag 247 : Côté nutrition, on pourrait avoir un a priori un peu négatif sur les produits du Périgord, les juger trop gras. Les intégrez-vous dans votre régime de sportif ?
Yohan Durand : Il est vrai que foie gras et autres gésiers ne peuvent pas constituer l’alimentation de base d’un sportif car les graisses sont vraiment à éviter. Mais il faut savoir aussi se faire plaisir de temps en temps et s’accorder des petits écarts ! Pour une préparation de marathon, on n’échappe pas aux traditionnels sucres lents : pâtes, riz. Avec, le poisson ou les viandes blanches sont préconisées. Du poulet fermier du Périgord par exemple ! Les fraises constituent un dessert parfait car peu sucré. Et surtout, pour les encas et les petits coups de pompe après l’entraînement, j’utilise les noix et noisettes du Périgord, mais aussi les pruneaux d’Agen !
Propos recueillis par Alexandrine Bourgoin
*pare-feu : coupe forestière linéaire prévue pour limiter l’extension des feux de forêt
Yohan au château de Monbazillac
Avec un temps de 2h14’00’’, son record, Yohan a terminé 15ème au dernier marathon de Paris, ce qui lui vaut d’être présélectionné pour les championnats d’Europe de 2018.
Dans son viseur : le marathon de Berlin en septembre où il espère passer sous la barre des 2h12’00’’ pour se qualifier aux prochains championnats du monde qui se dérouleront aux Etats-Unis en 2019.
On croise les doigts, Yohan !
Facebook @athletedurandyohan
